Le groupe des lézards compte environ 6 000 espèces, dont environ 80 sont présentes en Europe. En France métropolitaine, on peut observer une vingtaine d’espèces qui sont réparties en quatre familles. Je vais vous présenter dans cet article certains lézards que l’on peut observer facilement en France métropolitaine. Attention, il serait trop long de tous les lister en une seule fois, alors il s’agit dans cet article de présenter une liste non exhaustive. Inscrivez-vous à ma newsletter pour ne pas manquer la deuxième partie !
Orvet fragile, Anguis fragilis (Famille des Anguidae)

Souvent confondu avec un serpent, l’orvet est bien une espèce de lézard apode (= dépourvu de pattes) de la famille des Anguidae. Il est présent dans toutes la France et dans une bonne partie de l’Europe.
Mais en fait, qu’est-ce qui le différencie d’un serpent ? Tout d’abord, il a des paupières mobiles alors que celles des serpents sont fixes (= un serpent ne peut pas cligner des yeux). De plus, contrairement à la plupart des espèces de serpent qui n’en ont qu’une seule, l’orvet possède plusieurs rangées d’écailles ventrales.
Ce lézard qui est présent dans beaucoup d’environnements différents dépasse rarement les 50 cm de long. Il n’est pas rare de l’observer de mars jusqu’à fin octobre lorsque la température ambiante est comprise entre 15 et 30°C.
Lézard des murailles, Podarcis muralis (Famille des Lacertidae)

Vous en avez sans doute déjà croisé, il aime les habitats ensoleillés de toute la France métropolitaine et également dans une bonne partie du centre et du sud de l’Europe. Le lézard des murailles est l’un des reptiles les plus observés en Europe. En effet, il est fréquent dans beaucoup d’habitats variés, on l’observe très souvent exposée à la chaleur sur des murs ou des rochers.
C’est un lézard appartenant à la famille des Lacertidae, et comme tous les autres lézards de cette famille, il possède la capacité d’autotomie. Il s’agit de la possibilité de perdre volontairement une partie de leur queue lorsqu’ils se sentent en danger. Sa queue va alors repousser lentement, mais il faut savoir qu’elle ne reprendra jamais sa forme initiale.
Lézard vert occidental, Lacerta bilineata (Famille des Lacertidae)

Le lézard vert occidental, également appelé lézard à deux raies, est présent dans toute la France (hormis dans le nord-est), mais également dans toute l’Italie et dans le nord de l’Espagne. Ce lézard est plus grand à l’âge adulte que le lézard des murailles. En effet, il peut atteindre une longueur de 45 cm (contre 22 cm pour le lézard de murailles).
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un lézard qui a une belle couleur verte. Il est présent dans une grande variété d’habitat, mais ce qu’il aime surtout, ce sont les habitats ensoleillés qui ont beaucoup de végétation ainsi qu’un point d’eau pas très loin. C’est une espèce qui est difficilement observable puisque ce lézard est assez craintif et nerveux.
Lézard des souches, Lacerta agilis (Famille des Lacertidae)

Le lézard des souches, également appelé lézard agile, est une espèce de lézard qui est absente dans l’ouest de la France et dans le littoral méditerranéen. Il préfère les milieux ouverts et relativement arides. Il est assez simple à observer puisqu’il est assez abondant, de plus, il est moins craintif que les autres lézards verts. C’est une espèce qui est actif principalement de jour, ou on peut le trouver exposé au soleil.
Ce dernier est parfois très semblable au lézard vert occidental, ce qui rend leur confusion possible. Il a cependant généralement, un dos plus foncé qui tire au brun comme sur cette photo.
Lézard ocellé d’Europe, Timon lepidus (Famille des Lacertidae)

Ici encore, cette espèce de lézard peut être facilement confondu avec le lézard vert occidental. Ce qui peut les différencier, c’est la présence de taches bleues, souvent bordées de noirs, sur les flancs de l’animal (plus visible chez les mâles que chez les femelles). Pouvant atteindre aisément les 70 cm, il s’agit du plus grand lézard d’Europe ! Le lézard ocellé vit dans des milieux ouverts, secs et ensoleillés, dans le sud de la France.
Selon le statut de conservation attribué par l’UICN en France, le lézard ocellé est une espèce considérée comme étant « Vulnérable ». C’est-à-dire qu’il y a un gros risque d’extinction de cette espèce à l’état sauvage. Ce statut est expliqué notamment avec la perte de son habitat, ce qui va entrainer une fragmentation des populations.
Lézard vivipare, Zootoca vivipara (Famille des Lacertidae)

Cette petite espèce de lézard doit son nom au fait que les femelles sont ovovivipares. C’est-à-dire que les œufs sont en incubation dans le ventre de la mère et éclosent dans le ventre afin que les lézardeaux naissent déjà formés. C’est une espèce de lézard qui occupe des zones montagneuses humides, en effet, il n’aime pas les climats trop secs comme c’est le cas en région méditerranéen.
C’est un lézard qui résiste relativement bien au froid, en effet, on peut le retrouver jusqu’à 350 km au nord du cercle Arctique.
Lézard catalan, Podarcis liolepis (Famille des Lacertidae)

Souvent confondu avec le lézard des murailles du fait de leurs ressemblances et de leur cohabitation, le lézard catalan est présent dans le nord de l’Espagne et dans le sud de la France.
Il faut savoir que c’est une des huit espèces faisant partie du complexe du lézard hispanique. Anciennement, ces huit espèces étaient considérées comme étant une seule et même espèce.
C’est une espèce qui est présente une bonne partie de l’année puisque l’on peut l’observer dès que la température ambiante atteint les 13°C.
Psammodrome d’Edwards, Psammodromus hispanicus (Famille des Lacertidae)

Cette espèce de lézard se rencontre dans une petite partie du sud de la France ainsi que sur la cote Est de l’Espagne.
Il aime les habitats chauds qui contiennent une végétation herbacée basse. On peut l’observer une bonne partie de l’année, de février à novembre, mais il est plus facilement observable au début du printemps puisque les accouplements ont lieux durant les mois de mars, avril et mai.
Lézard des ruines, Podarcis siculus (Famille des Lacertidae)

Le lézard des ruines, également appelé le lézard sicilien, est surtout présent en Corse où il a été introduit, mais on peut observer quelques petites populations dans le sud de la France.
Ce dernier est également actif du mois de février jusqu’en novembre. Il occupe des habitats différents, mais tous ont pour point commun d’être ensoleillés. C’est une espèce de lézard qui est beaucoup étudié auprès de la communauté scientifique à cause de sa variabilité génétique, ainsi, il possède de nombreuses sous-espèces qui sont décrites puis invalidées pour la plupart d’entre elles.
Lézard d’Aurelio, Iberolacerta orelioi (Famille des Lacertidae)

Ce petit lézard (15 cm maximum) endémique des Pyrénées est classé comme étant une espèce « en danger » selon la liste rouge de l’UICN, à l’échelle nationale, mais également à l’échelle mondiale. Autrement dit, cette espèce fait face à un très gros risque d’extinction à l’état sauvage. Cela s’explique avec son aire de répartition qui est très restreinte.
Tout comme le lézard des murailles, il aime s’exposer sur des rochers ou sur des murs ensoleillés. Il est très actif le matin, mais dès que la chaleur est trop élevée pour lui, il se réfugie en dessous des rochers.
Attention, ce lézard peut être confondu avec le lézard des murailles. En effet, ces deux espèces possèdent un dos brun clair/grisâtres.