En France métropolitaine, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne faut pas aller bien loin pour tomber nez-à-nez avec un reptile. Que ce soit lors d’une balade en forêt ou même chez vous, vous pouvez rencontrez une des 13 espèces de serpents présentes en France. Souvent blesser ou même tuer pour de mauvaise raisons, ces serpents (comme beaucoup d’autre espèces) sont essentiels pour nos écosystèmes. Il est donc important d’apprendre à mieux les connaître, afin de ne plus en avoir peur et surtout les laisser vivre paisiblement.
Attention : n’ayant pas le temps ni la place pour faire des description trop précise de chaque espèces, il manque des informations dans cet article. De plus, n’étant pas une professionnel, j’apprends donc il est possible que des petites erreurs d’inattention ce soit glisser, je vous invite à me prévenir en accédant à ma page « contact », merci d’être bienveillants.
Voici dans cette première partie les 9 jolies couleuvres présentes en France. Celles-ci sont inoffensifs, elles ne possèdent pas de venin (mise à part la couleuvre de Montpellier, mais qui reste inoffensive). Mais saviez-vous comment faire la différence entre une couleuvre et une vipère ? Si ce n’est pas le cas je vous invite à lire mon article qui en parle.
- La couleuvre à collier (Natrix natrix)
Sûrement l’une des plus présente en France, la couleuvre à collier est facilement observable sur une bonne partie du territoire européen. Avec des mœurs nocturne et diurne, elle se nourrissent de petits mammifères mais également avec beaucoup de grenouilles et de crapauds. On peut donc en trouver dans des biotopes humides comme près des étangs, des ruisseaux, des marais. Mais également dans les jardins et dans les plaines.
En position de danger, au lieu de chercher directement à mordre, elle peut souffler et taper son adversaire mais en restant la bouche fermée, ou bien elle va faire comme ci elle était morte en se retournant sur le dos et dégager une substance malodorante pour repousser ses prédateurs.
- La couleuvre à collier ibérique (Natrix astreptophora)

Cette couleuvre est très semblable à la précédente, mais son iris de couleur rouge est un critère distinctif pour la différencié de Natrix natrix à l’iris marron. Elle a longtemps été considérée comme étant une sous espèce de cette dernière, la couleuvre à collier ibérique a été élevée au rang d’espèce en 2016. Elle est présente dans le sud-ouest de la France. Étant moins dépendantes des zones humides que Natrix natrix, on peut la retrouver à proximité de boisement et de lisière arbustives avec des sols plutôt frais.
- la couleuvre d’esculape (Zamenis longissimus)

Voici maintenant une couleuvre présente principalement dans le sud de l’Europe. C’est celle ci qui est représentée sur l’emblème des pharmacies françaises et des médecins. Vous pourrez rencontrez la couleuvre d’esculape dans nos forêts tempérées. A tendance plutôt arboricoles, il n’est pas rare de la trouver perchée dans des buissons ou encore sur des murs. Elle apprécie les endroits dans son habitat plutôt chaud et ensoleillés, cependant elle fuit les excès de chaleur et a régulièrement besoin d’ombre et d’humidité.
- La couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus )

C’est une grande couleuvre (jusqu’à 170cm) qui peut se nourrir d’autres serpents et se prêter même au cannibalisme. La couleuvre verte et jaune est présente dans une majeure partie de la France, depuis une cinquantaine d’années son aire de répartition progresse vers le nord, sûrement à cause du réchauffement climatique. Elle est plutôt terrestre mais peut facilement grimper aux arbustes. Facilement reconnaissable, son dos est noire ou vert avec des barres transversales jaune. Préférant fuir, elle n’attaquera jamais spontanément. Cependant, si vous la déranger elle se gonfle pour avoir l’air plus impressionnante, siffle et cherche à mordre à plusieurs reprises.
- La couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris)

Nous pouvons retrouver la couleuvre à échelons dans la péninsule ibérique et en France méditerranéenne. C’est une couleuvre au museau pointu, avec deux lignes noires de chaque coté du dos souvent reliées pour former une échelle. Activité plutôt diurne et crépusculaire, mais nocturne en saison chaude, elle préfère les zones (semi-) ouvertes et arbustives, comme par exemple des jardins sauvage ou des vignes avec des murets de pierre sèches qu’elle apprécie.
- La colonelle lisse (Coronella austriaca)

Contrairement à la coronelle girondine décrite ci-dessous, la coronelle lisse à tendance à frapper et mordre assez facilement lorsqu’elle est manipulée. Elle est largement répartie sur le continent européen. Elle se trouve sur des sites plutôt ensoleillés, rocheux ou sablonneux, on peut l’observé par des temps couverts ou entre deux averses lorsqu’elle va essayer de trouver un coin pour s’exposer au soleil. Coronella austriaca est la seule couleuvre vivipare de France, sa maturité sexuelle est atteinte à l’âge de trois ans et son cycle de reproduction annuel, biennal ou triennal varie selon la latitude.
- La colonelle girondine (Coronella girondica)
Très semblable à la coronelle lisse, si vous êtes dans le sud de la France vous pouvez trouvez une coronelle girondine. C’est un petit serpent (ne dépasse pas 70 cm) qui aime les plaines Et les endroits plus chaud et plus sec que la coronelle lisse. Elle est très discrète, elle reste cachée toute la journée dans la végétation ou sous des pierres, et sort uniquement la nuit pour chasser des petits lézards. Lorsqu’elle est manipulée, contrairement à la coronelle l’émisse, elle ne mordra pas mais préfère vider ses glandes anales.
- La couleuvre vipérine (Natrix maura)

Si vous vous balader à proximité de points humide comme une mare, une rivière ou un lac, vous tomberez peut être sur la jolie couleuvre vipérine. Elle cohabite souvent avec Natrix natrix pour se nourrir également d’amphibiens et de petits poissons. Son nom est du au motif sur son dos, il s’agit de deux rangée de points noirs échelonnés, qui sont souvent réunis pour former un zig-zag, faisant pensée à une vipère. Cependant, ces motifs peuvent s’atténuer avec l’âge du spécimen.
Lorsqu’elle se sent menacer, elle va aplatir sa tête et pousser ses mâchoires vers l’extérieur de façon à avoir la tête triangulaire et ressembler à une vipère. (Sur cette photo, la couleuvre vipérine est à gauche. En effet, ses pupilles sont rondes alors que celle de la vipère à droite sont verticales)
- La couleuvre de Montpellier (Malpoon monspessulanus)

Voici maintenant, la seule couleuvre de France qui possède un venin neurotoxique puissant, la couleuvre de Montpellier. C’est un grand serpent vif de couleur uni (gris, marron ou olivâtre) que l’on peut l’observer dans le sud-est de la France, sur les bords de la Méditerranée. En effet, elle préfère les milieux secs et ensoleillés Elle est opistoglyphe, ce qui signifie qu’elle possède du venin mais les crochets sont situés tellement en arrière de la tête que les cas d’envenimation sont très rares voir impossible pour l’être humain. Son venin sera uniquement injecté à sa proie par mastication pour préparer ainsi la digestion en facilitant le travail de l’estomac.
Maintenant que vous connaissez le nom de toutes les couleuvres française, voici la liste des 4 vipères présente en France métropolitaine. Celle-ci, sont dotez de venin, bien qu’elle ne vous mordra pas sans raison, il faut veiller à en pas les dérangez.
- La vipère péliade (Vipera berus)
C’est une vipère que l’on retrouve dans des habitats plutôt variés, mais qui apprécie les milieux ouvert avec des végétations basses. On peut l’observer dans le nord de la France, et elle descend plus au sud par le massif centrale. Depuis le 19ème siècle, la vipère péliade régresse en France au profit de la vipère aspic qui est en expansion, ici encore, le réchauffement climatique n’y ai pas pour rien.
- La vipère aspic (Vipera aspis)
Son venin est légèrement plus toxique que celui de la vipère péliade, voici la vipère aspic. Elle est présente un peu partout en France sauf dans le nord ouest. Elle vit dans des biotopes généralement aride, principalement dans les pentes rocailleuse avec une faible couverture végétale. C’est une vipère diurne qui est plutôt lente et relativement craintive, mais si vous l’embêter trop elle peut frapper rapidement et plusieurs fois.
- La vipère de seoane (Vipera seoanei)
Avant 1976, elle était considérée comme une sous-espèce de la vipère péliade. Elle possède un venin intermédiaire entre celui de la vipère aspic et celui de la vipère péliade, parlons de la vipère de seoane. On la trouve dans une petite partie de sud ouest français dans des régions humides.
- La vipère d’orsini (Vipera ursinii)
Il s’agit d’une petite vipère trapue avec un zigzag sombre, c’est l’une des vipères la moins venimeuse d’Europe. Elle est assez timide et peu agressif, ce qui les rends apparemment assez docile lors de la manipulation . Cependant, en cas de morsure vous risquez une douleur assez importante ainsi que des hémorragies internes locales. Vos chances d’en croiser sont plutôt rares car c’est une espèce très menacée en France. On estime qu’il existe environ une quinzaines de petites populations très isolées les unes des autres, ce qui entraine une certaines fragilité génétique.

Comme souvent expliquez dans mes articles, je rappel que tous ces magnifiques serpents sont protégés. Il est donc strictement interdit de leur faire du mal ou de les tuer.